
Correcteur, correctrice n. Personne chargée de signaler les erreurs survenues lors de la composition d'un texte. Larousse
Histoire des correcteurs
Même si le métier de correcteur a fait son apparition beaucoup plus tard, des personnes tenaient déjà ce rôle il y a 3 000 ans. On les connaissait sous le nom de « réviseurs ». La rédaction de contrats sur des tablettes d’argile, d’horoscopes sur les papyrus ou, par la suite, la copie de textes sacrés ont nécessité l’application de règles d’écriture afin de faciliter leur compréhension. Évidemment, il n’était pas question de réécrire le texte après l’intervention du réviseur : les signes de correction, qui respectaient les conventions d’usage, étaient donc complètement visibles ! Ainsi le lecteur pouvait en déduire les erreurs commises par l’auteur.
Le terme « correcteur » est apparu en 1531 dans les ateliers d’imprimerie avec le développement de la typographie (technique d’impression).
Le correcteur de nos jours
Aujourd’hui, le correcteur intervient évidemment avant impression. Il serait malvenu de publier un texte recouvert de signes de correction ! Les supports des textes ont également bien changé, il est désormais rare de travailler sur des textes manuscrits, au sens littéral du terme.
Pourtant, même si le contexte a évolué, la fonction du correcteur est toujours la même. Il conserve son rôle de détective pointilleux, chercheur perfectionniste, contrôleur qualité, « éviteur de catastrophe ».
La mission du correcteur est de s’assurer que rien ne vient altérer le message véhiculé par le texte, qu’il est clair et compréhensible. Pour cela, il corrige toutes les erreurs mot à mot, signe par signe : coquilles, fautes d’inattention, erreurs de grammaire et d’orthographe, syntaxe, ponctuation, etc. Par ailleurs, il se penche sur les fautes de sens, les mauvais emplois, les tournures compliquées afin d’améliorer le sens et la cohérence globale des écrits.
Pour finir, sachez que le correcteur est menacé d’extinction : non pas à cause d’un manque de personnes désireuses de faire ce métier mais plutôt à cause d’un manque de matière à corriger. En effet, bon nombre de structures ont confié le travail de correction aux journalistes, aux éditeurs ou aux secrétaires, sans parler des correcteurs automatiques qui œuvrent aveuglément. Il semble également que, pour la plupart des gens, avoir une bonne orthographe n’est plus aussi essentiel qu’auparavant même si, à mon avis et heureusement, cette tendance est en train de s’inverser.
Sources :
1. La correction : une activité indissociable de toute forme d’écriture, par Florence Augustine, le 4 juillet 2011
http://www.morethanwords.fr/2011/07/la-correction%C2%A0-une-activite-indissociable-de-toute-forme-d-ecriture/
2. Correcteurs à rude épreuve, paru dans Libération, par Édouard Launay, le 6 janvier 2010
http://next.liberation.fr/culture/2010/01/06/correcteurs-a-rude-epreuve_602767
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